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EIC crève (2ème section de Bombardopolis) regroupant femmes et hommes pour faire face aux aléas naturels
Le « genre » (issu de l’anglais gender) est un concept sociologique, utilisé dans une acception différente de la grammaire. Il se traduit en français par : « rapports sociaux des sexes » ou encore « rapports socialement et culturellement construits entre femmes et hommes ». Lorsqu’on parle de genre, on parle du sexe social, construit socialement par la socialisation, et qui induit certains comportements ou certaines attitudes. Le genre est une notion qui fait référence à une construction politique et sociale de la différence des sexes. Il est interactif et transversal, il opère dans toutes les sphères de la société. Autrement dit, le genre renvoie à la classification sociale et culturelle entre masculin et féminin.[1]
Cela sous-entend que la discussion sur le genre fait référence aux sanctions sociales sur les rôles des femmes et des hommes au sein même de la société. Les rôles qu’ont les femmes et les hommes dans la société subissent le poids des stéréotypes. L’affaire de genre n’a rien à voir en réalité avec le sexe des individus si l’on poursuit avec les différentes approches faites sur la question. Le genre est une manière de distinguer socialement les individus. Sans faire mention de la citation de Simone de Beauvoir, être homme ou femme, ne veut pas dire que selon notre caractère biologique que nous ne sommes pas en mesure de pratiquer tels sports ou de réaliser tels travaux. C’est là le combat à mener dans les sociétés pour déboucher vraiment sur une tentative de développement durable. Nous devrions opter pour une implication de tous les individus sans exclusion basées sur leur âge, leur sexe, leur mobilité physique…
L’Equité de genre consiste à respecter les principes de justice et d’égalité dans une société où chacun se sentirait responsable et impliqué. Ce n’est pas chose facile, mais, nous devrions nous adonner à cette transition, où notre société facilitera une place à chaque personne, quel que soit sa religion, sa race, son sexe…. A mon avis, équité veut dire que nous avons tous les mêmes privilèges ou opportunités selon nos capacités d’intégrer des structures. Le Pape François a compris et a dit que :« le défi urgent de sauvegarder notre maison commune inclut la préoccupation d'unir toute la famille humaine dans la recherche d'un développement durable et intégral » et notre maison commune c’est la terre, cette terre qui est presque partie en vrille.
Adema, dans ses activités, exige toujours le respect du principe de l’équité. Il est plus qu’une nécessité de favoriser l’intégration des femmes et des enfants dans la société s’il l’on tient vraiment à freiner certaine domination accompagnée de violence à leur encontre. Comme j’aime tant le citer, Victor Hugo, le célèbre romancier français avait dit que la première égalité, c’est l’équité.
Oralus Christ-Falin
Chargé de Communication pour Adema
Source : Pale...Aji, No 9, Juin 2021, P. 3
[1] Théorie du genre, Module I, UNESCO (financé par l’Union Européenne)
Depuis sa création, ADEMA a toujours prêté une attention particulière à la question du genre. Cela s’est traduit fortement au travers de son cœur d’intervention « l’éducation » où nous avons mis en œuvre des actions spécifiques encourageant la scolarisation des filles.
D’autre actions concernant le développement d’activités génératrices de revenus, la mise en place de comités (Conseils d’Ecoles, Comités Locaux de Protection Civile, Comités de Gestion…) ont permis d’accorder une place clé à cette thématique.
Dans le cadre de l’élaboration du Plan Stratégique, les membres d’ADEMA ont souhaité mettre l’accent sur cette question dans la formalisation de l’identité d’ADEMA :
« ADEMA est une organisation non gouvernementale de droit haïtien, à but non lucratif, apolitique qui intervient auprès des populations défavorisées et des groupes vulnérables (femmes, enfants, personnes handicapées, les minorités de tout genre). Ses actions visent à répondre efficacement aux besoins des populations sans distinction de race, de genre, de religion ou d'appartenance politique »
En termes de répartition par le genre, ADEMA emploie une quarantaine de personnes avec un taux d’emploi féminin d’environ 35 %.
Soyez en sûr, notre présidente, Madame Marie-Evelyne LARRIEUX, également active dans le Conseil d’Administration de SOFA s’affaire à ce que ce principe atterrisse dans les actions menées par ADEMA. J’en profite pour saluer son engagement ainsi que celui de l’ensemble de notre Conseil d’Administration et de nos membres, dans la vie associative de notre organisation.
Mausert FRANÇOIS
Directeur Exécutif d’ADEMA
Source : Pale...Aji, No 9, Juin 2021, Page 1
Trop longtemps, depuis qu’Haïti ne cesse de s’effondrer dans le trou noir de la pauvreté. Nous avons prié tous les saints, chanté beaucoup de chansons et même appelé les loas. Aujourd’hui, il est plus qu’urgent de poser le problème de l’assistanat comme étant l’une des barrières empêchant l’atterrissage du Développement durable chez nous.
L’assistanat, si nous nous vouons à l’idée qu’il représente l’état expliquant tous ces gens d’une population n’ayant pas un travail mais dépendent des interventions publiques, privées ou sociales. Alors que le développement durable consiste à pérenniser par tous les moyens possibles ces trois critères de l’humanité à savoir le social, l’économie et l’environnement. Comment pérenniser le social si les interventions visent à casser le pouvoir à l’autre d’être indépendant ? Comment pérenniser l’économie si le commerce est privatisé ou concentré ? Comment pérenniser l’environnement si la société n’est pas en mesure de le protéger à travers leurs différentes actions utiles ? Lors du troisième sommet de la terre, à Rio de Janeiro en 1992, les participants ont travaillé sur l'adoption de trois conventions : le changement climatique, la protection de la biodiversité et la lutte contre la désertification (Voir l’Agenda 2021).
En Septembre 2015, les états membres de l’ONU ont avancé avec l’Agenda 2030 et adoptent 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) sur lesquels reposent les différentes actions à mener dans le monde. Les différents objectifs visent à améliorer la vie sur terre et si nous devions citer quelques thèmes résumant ces objectifs nous citerions : le partage, le travail, la santé, l’éducation, l’équité/l’égalité, l’eau potable, l’énergie renouvelable, les infrastructures de base et autres. En influençant toutes ces choses, ce qu’il faut éviter, c’est de conduire les gens dans l’indignité.
Dans la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen votée le 26 Aout 1789, la deuxième phrase de l’article premier, toujours écartée des récitals stipule que « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ». D’autant plus, si cela a vraiment rapport au développement durable, il faut qu’elles projettent leur finalité vers l’avenir en répondant aux besoins urgents comme par exemple l’accès au logement, à l’eau potable, à la santé, à l’éducation et à l’électricité.
Il est temps de varier les modèles d’intervention, de localiser les aides et d’éviter le piège de l’assistanat qui ne vise qu’à faire des apaisements et nous citons : la distribution périodique de kits alimentaires, la distribution de cash inconditionnel, la distribution d’habits, etc sont les quelques points forts du maintien de l’assistanat. La personne humaine a besoin de fierté alors il serait mieux de l’aider à en obtenir. Elle a besoin d’un renfort pour déployer son énergie. Elle a besoin d’une source de lumière pour produire les siennes. Elle a besoin de se solidariser avec ses paires, de trouver le chemin du travail. La personne humaine a besoin de leaders responsable pour leurs montrer comment façonner un monde meilleur, juste et égalitaire. Elle a besoin de bonnes formations et d’informations. Elle a besoin d’exister par son courage. Laurent Wauquiez, un homme politique français, dans un entretien, a fait savoir que pour faire du social, il faut miser sur des activités, quel que soit la fragilité de la situation. C’est Victor Hugo qui a dit un jour qu’aimer quelqu’un, c’est lui donner de l’importance à ses propres yeux, l’aider à croire en lui-même. La personne humaine est assoiffée de prendre des initiatives en groupe (associations et organisations), alors mettons-nous dès aujourd’hui à intervenir comme ADEMA dans le renforcement des associations, des structures sociales et publiques (OSC, OCB et CLPC), favoriser la production agricole, la pêche et l’élevage, diminuer les risques de catastrophes, revaloriser l’offre éducative et accompagner les membres de la collectivité à travers des actions dirigeant sur la bonne gouvernance…
Vous, leaders responsables et membres de la communauté, il est de votre devoir de prendre en compte ses nombreux atouts que vous possédez et de les transformer en valeur (produits). Aucun pays du monde n’a réussi avec de la paresse mais par le courage et la force de travailler constamment pour avancer avec le progrès. Cultivez vos terres, soignez vos bétails, éduquez vos enfants, maintenir la pêche et organisez-vous par des actions mutuelles pour solidifier vos revenus. En vérité, si vous considérez bien toutes ces ressources naturelles placées à votre disposition, vous ne connaitrez pas la couleur de la faim et vous serez résilients économiquement.
Christ-Falin ORALUS
Chargé de communication pour ADEMA
Source : Pale...Aji, NO 8, Mars 2021, Page 3
Ilercer Joseph Tertius, Maire de la commune de Baie-de-Henne, en train d'ouvrir un atélier de travail d'Adema avec les représentants des colléctivités pour la pré-sélléction des habitations devant bénéficier les interventions du Projet R2D2 financé par l'Agence Française de Développement (AFD).
Dans le cadre de l’élaboration de son plan stratégique, ADEMA a réaffirmé sa mission :
ADEMA accompagne, mobilise, renforce les acteurs locaux, encourage les initiatives locales, développe des modèles innovants sur le plan social, culturel, environnemental, économique et politique.
Toutes les interventions d’ADEMA ont pour socle la concertation/participation. Pour ADEMA, la concertation est un degré élevé de participation qui consiste en un processus de dialogue permanent et constructif dont le but est de parvenir à des propositions d’orientations ou des projets acceptées par toutes les parties impliquées. L’objectif de la concertation est donc de rechercher un accord entre les participants en vue d'une prise de décision ultérieure, et non pas seulement d’échanger des informations ou des arguments, ce qui distingue la concertation du débat.
Dans cette période si sombre où le repli sur soi même peut être de mise, ADEMA souhaite plus que jamais accompagner les communautés dans la mise en œuvre d’actions durables nécessaires également dans la création de liens entre les acteurs. Cela se traduit au travers d’actions transversales comme l’accompagnement des structures locales (organisation de pécheurs et producteurs, conseils d’écoles, structures locales et communales de protection civile…), le renforcement des capacités mais aussi des appuis dans la construction et la gestion d’équipements collectifs utiles pour la population que ce soit au niveau éducatif (appui à 30 écoles), social, culturel (organisation d’animations), sportif (construction du Centre Sportif de Bombardopolis) et économique (PME : cassaverie, poissonnerie, boutiques d’intrants agricoles et pêche).
Mausert FRANÇOIS
Directeur Exécutif d’ADEMA
Source : Pale...Aji, N0 8, Mars 2021, Page 1 (Editorial)
Dans le cadre du projet R2D2 (Réponses face aux Risques pour un Développement Durable) financé par l’Agence Française de Développement (AFD), Adema intervient au niveau de Baie-de-Henne avec une forte concentration des actions sur le versant Nord à cause de sa vulnérabilité et de sa densité. Ces actions visent à renforcer la capacité des structures locales de Protection Civile afin de les rendre plus résilientes aux catastrophes naturelles.
Au cours de ces derniers mois, l’équipe du programme Gestion des Risques et Désastres (GRD) avec l’appui technique d’Humanité Inclusion (HI) et celui de la Direction Départementale de la Protection Civile (DDPC), a procédé à la mise en place de 4 Equipes d’Intervention Communautaire (EIC) dont 2 au niveau de la deuxième section communale Dos D’âne sur l’habitation Dupré et Grand Fond, une autre au niveau de la troisième section communale Réserve sur l’habitation Zabethe et en fin la 4ième se situe au niveau de la quatrième section communale l’Estère Déré sur l’habitation Carrée.
Les autorités locales avec l’appui d’Adema, de concert avec les responsables des organisations communautaires de base et des leaders communautaires, ont fait choix de 36 personnes dont neuf (9) par habitation. Selon les critères établis dans les termes de référence de cette activité, les équipes sont constituées de personnes stables dans les communautés, qui ne dépassent pas 55 ans, qui s’intéressent à la gestion des risques et désastres et qui acceptent le principe du bénévolat. A noter que le quota de participation des femmes à hauteur d’au moins 30 % est respecté.
La gestion efficace des aléas naturels, l’amélioration des types d’intervention au niveau communautaire c’est-à-dire les rendre plus opérationnels et avoir une meilleure prise en charge des personnes vulnérables dans la gestion des risques et de désastres sont quelques-uns des principaux résultats attendus par le projet. Il y aura en terme de perspectives pour les jours à venir, des séances de formation au niveau du renforcement des capacités (Notion de base en GRD, système alerte précoce et autres), remise de matériels de protection et d’intervention et des travaux de mitigation.
Henry Paul-Hénock
Assistant Responsable Programme GRD
Source : Pale...Aji No 7, Page 2
Vous pouvez désormais visualiser le documentaire réalisé par ADEMA sur le projet de relocalisation de 500 habitants de la zone à risques de Morne Pasteur! Ce projet, soutenu par la Fondation Abbé Pierre, a permis la création du village Nan Vincent... Vous pouvez désormais visualiser le documentaire réalisé par ADEMA sur le projet de relocalisation de 500 habitants de la zone à risques de Morne Pasteur!
Ce projet, soutenu par la Fondation Abbé Pierre, a permis la création du village Nan Vincent à proximité de la nouvelle mairie de Jean Rabel pour accueillir une cinquantaine de familles habitant sur une zone sujette à des glissements de terrain.
Pour en savoir plus, Cliquez ici.
L'équipe PADL, dans le cadre du projet Colibri, a réuni début avril 2015 les 30 organisations de la société civile sélectionnées pour participer au projet lors de séances de formation sur les méthodes de gestion d'une association. Les 150 participants, à raison de 5 membres par association, finiront la formation en mai afin d'englober l'ensemble des points essentiels à la création et à la bonne gestion d'une association:
- l'identification des problèmes d'une communauté
- les objectifs d'une association
- la création légale d'une association
- le règlement interne et les statuts
- le fonctionnement interne d'une association: participation active des membres, plan d'action, animation des réunions, rédaction des Procès-verbaux
- le rôle et les fonctions des membres
- les outils et méthodes de communication et de transmission de l'information
- la gestion des conflits
Des cassaves sortent désormais par dizaines de la cassaverie depuis son ouverture officielle en avril dernier. Historiquement récolté à Bombardopolis (40% de la culture vivrière), le manioc est l'une des principales ressources de la commune. Sa culture est également très importante au niveau de la sécurité alimentaire: il s'agit d'un tubercule tolérant à la sécheresse et qui pousse dans des sols pauvres à faible teneur en éléments nutritifs. La racine du manioc a une valeur nutritive énergétique importante et la feuille de manioc douce est riche en multi-vitamines et minéraux