Môle Saint-Nicolas – Le tourisme : un potentiel inexploité
Extrait Plan Communal de Développement (PCD) de la Commune du Môle Saint Nicolas 2020-2025 élaboré avec l’appui d’ADEMA
Le secteur du tourisme a été et est toujours considéré dans la commune du Môle St Nicolas comme un potentiel secteur créateur de richesses et protecteur du patrimoine ; sites historiques, curiosités naturelles, plages paradisiaques, particularités culinaires, ambiance de la ville sont autant d’atouts. On répertorie la Poudrière, le Vieux Quartier, le fort Georges, la batterie de Vallière, le fort St Charles parmi les fortifications françaises tournées vers la mer ; mais la commune dispose aussi de forts de l’occupation anglaise de la fin du 18ième siècle (le fort de Ralliement) et de fortifications de montagne de la période haïtienne de 1810 (fort à Cabrit). La ville du Môle comprend également des sites historiques intéressants comme le cimetière colonial ainsi que de nombreuses architectures datant des colonisations françaises puis anglaises.
En termes d’hébergement, on compte environ 70 Chambres d’hôtels, 40 chambres d’hôtes ainsi réparties : à la ville du Môle, l’auberge « Resto Calm » (3 chambres) et l’hôtel « Toussaint Louverture Beau Rivage » (22 chambres), l’hôtel « Paradis du Môle » (44 chambres) et le bar-restaurant « Boukan Guinguette » avec ses 5 bungalows, Hispagnola hôtel, …. A Mare-Rouge, l’auberge Anne-Marie peut accueillir 12 personnes, le Family guest house ; l’auberge de Santrain dispose de 16 places.
Le secteur de la restauration a progressé ces dernières années. On compte plusieurs restaurants capables de répondre de façon adéquate aux commandes. Toutefois il reste encore des actions à mener en termes de développement touristique : Aménagement des voies terrestres, développement du trafic aérien et maritime, promotion de l’image du Môle et formation de personnes aux métiers du tourisme.
Le Plan National de Tourisme datant des années 90, propose le Môle comme un site phare, tout en conseillant des investissements légers respectueux du patrimoine historique et naturel. En outre, il faut aussi relater que le plan stratégique de développement d’Haïti (PSDH 2012) fait du Môle un pôle de développement local.
- Construction de cinq hôtels au centre-ville restaurants inclus
- Construction de 3 Guest house à Mare-Rouge
- Construction de 10 nouveaux restaurants au niveau de toute la commune
- Formation de 10 jeunes au métier de guide touristique
- Formation des prestataires des services hôtellerie/restauration sur le tourisme local
- Disponibilité de chambre d’hôte au centre-ville
- Aménagement de 3 plages au centre-Ville
- Aménagement et promotion Grotte Princeton
- Recensement et réhabilitation des patrimoines historiques et touristiques de la commune
- Identification des circuits de randonnées
- Construction de 1 centre social, d’1 bibliothèque, d’1 centre culturel et de 2 salles paroissiales
Extrait du PCD «Tableau 42 : réalisations en matière de tourisme (2010 -2020) »
La ville de Môle Saint-Nicolas
Les contraintes à résoudre en termes de développement touristique sont les problèmes du transport (développement du trafic aérien et maritime) et l’absence de promotion de l’image de Môle. Malgré les efforts réalisés ces dernières années, le nombre de personnes formées aux métiers du tourisme reste insuffisant. Les sites historiques mériteraient des actions de restauration, les infrastructures de loisirs sont quasiment inexistantes et les plages ont besoin d’être réaménagées.
A l’instar du pays, le secteur du tourisme souffre terriblement des problèmes d’insécurité qui réduisent considérablement l’attrait du pays vers les touristes étrangers et les déplacements internes.
Roberson Alphonse après son séjour au Môle Saint-Nicolas entre amis et collègues, en Avril 2018, a rédigé un article dans lequel il a dit : « L’ascension du versant Est de morne La Pierre, après la ville des Gonaïves, dévoile le bleu clair de la côte, les ravines sèches serpentant des gorges peuplées de cactus. A l’extrême Nord-Ouest d’Haïti, Môle Saint-Nicolas est une oasis au bout d’un trajet infernal, un lieu à visiter au moins une fois dans sa vie ».
Christ-Falin ORALUS
Chargé de communication pour ADEMA
Source : Pale…Aji, NO 8, Page 5