Existence de l’ENINO à Jean Rabel comme frein à la machine de délinquance des jeunes dans le bas Nord-Ouest
Créée en 2005, en vertu d’une convention de collaboration entre le Ministère de l’Education Nationale et Initiative Développement (ID), l’École Normale d’Instituteurs du Nord-Ouest (ENINO) était placée sous la responsabilité directe d’Initiative Développement puis d’ADEMA.
En tant qu’unique école normale fondamentale publique du Nord-Ouest, l’ENINO a pour mission la formation des futur.es enseignant.es et éducateur.trices pour les mettre à la disposition des écoles fondamentales (1er et 2ème cycles) et les centres préscolaires. Comme objectifs, l’ENINO tient à assurer la gestion de la formation des étudiants-maîtres, participer à la mise en place des formations pour les Écoles Fondamentales d’Application et Centres d’Appui Pédagogique (EFACAP) et autres structures de formation et contribuer au montage des modules de formation.
L’ENINO dispose de plusieurs salles de classe avec du mobilier pour les étudiants-maîtres, une salle de professeur, une salle de direction avec une petite bibliothèque, un dortoir de dix chambres pouvant recevoir cent vingt étudiants-maîtres, un Tableau Numérique Interactif (TNI), du matériel informatique, certains ouvrages, certains manuels, et du matériel didactique et pédagogique.
L’école est dirigée depuis 2015 par le rabellois Aunel FRANÇOIS. Après avoir occupé, depuis la fondation de l’établissement, le poste de professeur-formateur de mathématiques, il est devenu en 2010 coordonnateur pédagogique puis, en décembre 2015, a été promu Directeur.
Selon lui : « L’ENINO est fréquentée par une pléiade de jeunes venu.es de diverses zones du bas Nord-Ouest, plusieurs dont les moyens économiques sont faibles. Ils et elles ont la chance de suivre un cursus de formation sur l’enseignement au niveau préscolaire ou fondamental. L’espace devient de plus en plus fréquenté surtout avec une augmentation considérable des filles. Cette institution est non seulement un espace d’apprentissage mais aussi une manière d’empêcher le déplacement massif des jeunes vers les grandes villes. Elle permet également un renouveau du système éducatif dans la zone en y intégrant des personnes formées. »
Finalement, s’il y a une dernière raison pour laquelle les jeunes du bas Nord-Ouest se réjouissent, c’est parce que l’ENINO représente une possibilité pour eux de tourner le dos à la délinquance et à l’oisiveté.
Christ-Falin Oralus / Chargé de communication pour ADEMA
